Le chemin de Noon : errances » nouveau jour

8 novembre 2008


nouveau jour

Pas de gribouillis ces jours-ci … je suis de nouveau terrassée par un épuisement colossal, particulièrement invalidant et déprimant.

En revanche, je lis, je dévore même le livre de Betty Edwards, Dessiner grâce au cerveau droit.

Ce livre est une petite révolution. L’approche est plus ou moins scientifique, mais néanmoins pleine de bon sens et de preuve par l’exemple. En gros, on y découvre, à travers des explications théoriques et des exercices, des capacités et des comportements dont on ignore tout la plupart du temps. C’est … surprenant !

J’y ai noté cette citation, qui met (enfin) des mots sur un ressenti personnel profond :

 » Peindre un tableau n’a pas pour but de faire un tableau – si déraisonnable que cela puisse paraître. Le but – et c’est le fondement de toute oeuvre d’art véritable – est d’atteindre un état de l’être, un état de fonctionnement intense, un instant inhabituel de notre existence. Le tableau n’est rien d’autre qu’un sous-produit de cet état, une trace, une empreinte. »
Robert Henri, 1923.

Cet « état de l’être », je l’ai ressenti, à plusieurs reprises. Cet état où l’on se sent en pleine possession de ses moyens, parfaitement serein, une sorte de « super-éveil », où tout semble possible, où la notion de temps disparaît complètement. On en sort dans une sorte de béatitude … bien difficile de le décrire avec des mots. En tout cas, c’est une des raisons pour lesquelles j’ai besoin de dessiner, le besoin de retrouver cet état particulièrement agréable.

Selon B.Edwards, cet état correspond à l’inhibition complète du cerveau gauche (celui du langage et du raisonnement) et à l’activitation du cerveau droit (celui de la perception spatiale et sensorielle).
C’est seulement dans cette configuration que l’on est capable de dessiner correctement ce que l’on voit, et par là-même de s’exprimer de façon tout à fait personnelle. En prime, on est TOUS capable de le faire (bon, ça je m’en fous, ce qui m’intéresse c’est moua !).

N’empêche, ça marche, pour de vrai. Un des moyens de mettre en route cet état est de recopier un dessin à l’envers. Le cerveau gauche refuse de travailler dans ces conditions, laissant le cerveau droit oeuvrer librement. J’ai testé, c’est particulièrement efficace. Le basculement entre les deux cerveaux est palpable, physiquement. Il y a des moments de conflits (que l’on ressent physiquement également), où le cerveau gauche tente de reprendre le dessus, mais on en vient à bout, et c’est gratifiant.

Là, j’ai la flemme, mais demain je posterai un dessin à l’envers. C’est très curieux, car je n’ai pas l’impression que c’est moi qui l’ai fait. Le tracé, la patte, le style sont très différents de ce que je fais habituellement.

Bref, je pense que ce bouquin va résolument me faire tourner une page et aborder le dessin sous un nouveau jour.

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  1. Evhe dit :

    Merci Noon de m’avoir dirigé vers ton commentaire de ce livre.J’ai aimé te lire. Merci du partage.

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