28 octobre 2008
les éponges sont mes amies
aquarelle du soir … espoir ?
En tout cas, aquarelle sur le motif, depuis la fenêtre de mon bureau, aux environs de .. je n’en sais rien en fait, je n’ai pas regardé l’heure.
J’étais en train de buller (pardon de jouer aux cartes sur l’ordi), comme le reste de la journée quand mon regard engourdi s’est mollement levé vers la fenêtre et a perçu un bel assortiment de couleur. On aurait cru … un tableau.
Mon sang n’a fait qu’un tour. Je suis sortie de ma torpeur (et en même temps du canapé avachi qui me tenait lieu de siège) pour aller chercher rapidement mon matos d’aquarelle. L’occasion était trop belle et comme ces temps-ci, j’ai une furieuse tendance à passer à l’acte dès que l’occasion se présente …
Le temps de m’installer, la configuration du ciel avait déjà changé … punaise que la terre tourne vite ! J’ai fait un effort de mémorisation et je me suis jetée sur mon pinceau et mes godets.
Improvisation totale ! Je n’ai pas « préparé » mes couleurs comme d’habitude, j’ai pioché au fur et à mesure que j’avançais. Seule certitude : les zones les plus claires seraient réalisées à l’aide de bleu de manganèse, de rose permanent et de terre de sienne, le tout très dilué. Les nuages ont été réalisés avec du bleu de cobalt, du bleu d’outremer, de la terre d’ombre brûlée, de l’alizarine, de l’indigo et peut-être autre chose, mais je ne me souviens plus.
En cours de réalisation, je me suis rendue compte que le ciel avait complètement changé et que la nuit était en train de tomber. J’ai donc fini « de mémoire ». Et mon minuscule petit morceau d’éponge naturelle m’a été bien utile pour dompter le cours capricieux des petites rivières colorées.
Que dire ? C’est un chef-d’oeuvre ! Avec cette photo de qualité médiocre, vous ne pouvez pas apprécier à leur juste valeur toutes les nuances de mauve/gris/bleu qui caractérisent ces magnifiques nuages de fin de soirée d’automne.
Je rigole évidemment. Ne vous y trompez pas, je trompe l’ennui, ne sachant toujours pas comment avancer.
Et je me dis que je ferais peut-être mieux d’écrire au lieu d’attendre d’hypothètiques images …
