12 juillet 2009
L’heure du bilan
Que reste-t-il après 20 séances avec Patrick ?
Prologue
Plus de dessin, plus d’aquarelle depuis des mois. Chaque tentative est une insatisfaction de plus.
Je suis incapable d’avancer par mes propres moyens. Je ne sais plus dans quelle direction aller. Ca fait des mois que je patauge, que je m’enfonce.
Je préfère renoncer, abandonner, la mort dans l’âme.
Mais je décide aussi de me faire aider.
Épisode 1 : la chute
Des bouteilles vides, posées sur une table, avec un drap coloré au mur …
Je suis venue là pour apprendre la composition.
Je découvre que je ne vois pas avec un regard de peintre, que je ne vois pas du tout.
…
Épisode 2 : la machine se met en route
Je prends conscience que la composition n’est pas un problème, ça me donne un tout petit peu confiance.
Le combat à mener est ailleurs.
Je me bagarre avec mes pinceaux, mais peu à peu, une triangulaire se met en place : sujet / palette / papier.
Je débranche le cerveau et l’image se construit à mon insu, progressivement.
Le résultat me semble sorti d’un chapeau, ce n’est pas moi qui l’ai fait …
L’espoir renaît.
Épisode 3 : voie sans issue
Je trébuche dans les mélanges de couleur, j’étouffe le blanc du papier, je gouache, je sature, je bousille mon papier …
Mais c’est quoi l’aquarelle finalement ? Et qu’est-ce que je veux en faire ?
…
Épisode 4 : un nouveau départ
Le blanc, la légèreté, les contrastes subtiles, les couleurs vives …
Le pinceau qui caresse le papier …
Les couleurs qui se posent comme une mosaïque …
Le sujet qui émerge progressivement …
Je commence à trouver mon chemin, ma façon de procéder.
Le plaisir est là aussi. Pas celui du résultat, mais celui du « faire ».
Observer mon sujet, dialoguer avec lui, en tirer quelque chose d’imprévisible, qui me surprendra.
Le travail peut reprendre, sereinement. Essayer, trouver, choisir, les couleurs, le papier, les outils.
Le dessin revient en force, mais plus au détriment de la couleur.
Tout change, parce que le regard a changé. La technique, elle, est inchangée.
La confiance s’installe, des chemins s’esquissent et j’ai envie de les emprunter.
Épilogue
J’étais venue avec un objectif précis, je repars avec de belles découvertes, la confiance et l’envie.
Merci Patrick.
Je pense que je n’ai pas été une élève facile, merci d’avoir pris le temps d’écouter, de comprendre, d’expliquer.
Et merci Agloup (qui se reconnaîtra ;-), qui m’a soutenue, supportée, réconfortée, secouée, encouragée, félicitée, et qui continuera, je le sais.
Pour finir, une petite mosaïque de croquis :
Et si l’envie vous reprend de relire toute l’histoire en détail (on ne sait jamais, si vous aviez quelques heures à perdre), il suffit de cliquer ici.