1 novembre 2008
vaincre le syndrome de la page blanche
En faisant quelques recherches sur ce thème, j’ai trouvé ce petit article. Il s’applique aisément au dessin. La solution serait donc de dessiner, sans but précis, juste pour lancer et entretenir le mécanisme, en attendant que l’inspiration daigne montrer le bout de son nez.
Qu’est-ce que je risque à essayer ? (être très très déçue, furieusement en colère, mais à part ça rien)
Après tout, j’ai un tel besoin de dessiner chaque jour, un besoin physiologique, le besoin de toucher le papier, de manipuler le crayon, de griffonner, hachurer, tracer des courbes, voir la feuille se remplir … Quand je n’ai pas l’occasion de dessiner, ça devient obsessionnel.
Alors voilà , je me suis lancée avec une vague idée en tête, un personnage féminin. Et ça donne ça (je ne m’étendrai pas sur la honte que j’ai de montrer ces horreurs mais comme il n’est plus question de se voiler la face …) :
Le tout a été dessiné sans modèle, à part Mr O’Cédar pour la posture du personnage.
Bien, c’est terriblement perturbant, Ã plusieurs titres :
– D’abord, dessiner sans savoir du tout à quoi va ressembler le résultat. Je crois que j’aimerais mieux avoir quelque chose de précis voire très précis en tête parce que 1-je gagnerais du temps, 2- je pourrais plus facilement juger si le dessin est terminé ou pas.
– Ensuite, dessiner en sachant que ces dessins ne seront jamais aboutis, jamais terminés. Ca c’est difficile à supporter. J’ai tout simplement l’impression de perdre mon temps (et j’en ai passé du temps que ces deux dessins). C’est stupide, mais c’est ça que je ressens. Ces dessins ne me seront probablement d’aucune utilité, je ne les trouve même pas jolis.
– Enfin, le rendu ne me convient pas. Je ne peux pas aller plus loin dans le détail, dans le réalisme, sans modèle. Pour le coup, je suis trop limitée « techniquement ». C’est très frustrant et ça ne me plait pas.
Je ne pense pas renouveler cette « expérience », au risque de passer pour une épouvantable orgueuilleuse que je suis.
Je crois qu’à la rigueur, je préfère partir d’un modèle et le modifier selon mes goûts. Ou bien partir d’une description précise d’une scène, d’un personnage et rechercher des éléments réels qui me serviront à construire le dessin.
Mais pour y avoir bien réfléchi, je crois bien que le truc qui me plait le plus, c’est le dessin sur le vif.
Bon, m’en retourne jouer aux cartes … Non, finalement, je vais regarder Excalibur.