4 août 2008
La souplesse
Etre créatif, c’est agir, c’est être dans l’action, c’est être l’action elle-même. S’identifier à l’outil, au support et oublier ses propres pensées. Etre tout simplement.
De cet acte, il restera une trace, unique, qui me représente toute entière. C’est ça qui rendra le dessin ou la peinture vivante. Ca doit être une des interprétations possibles du fameux « lâche-toi ». Au sens propre !
Oublie-toi pour te retrouver dans ton dessin, à travers l’acte créateur. Ca commence à faire du sens dans ma petite tête.
C’est une pratique difficile, qui nécessite un temps de concentration et d’échauffement. J’ai déjà observé et entendu cela à plusieurs reprises. Peut-être faudrait-il que je me trouve une petite activité d’échauffement avant d’entamer une séance de dessin, une sorte de rituel préparatoire. A la manière des gammes et exercices au piano.
Disons que je prend un sujet qui m’environne et je le dessines sans volonté de bien faire, ni de terminer. Juste pour me concentrer. Voilà qui mérite la peine d’être essayé.
Je remarque que, ces temps-ci, je regorge d’idées mais que je peine encore à passer à l’acte. Tous les mauvais prétextes sont bons. Néanmoins, je me sens inventive et ça fait du bien.
La peur de l’échec me tenaille encore, beaucoup, beaucoup trop. Je suis loin de la souplesse émotionnelle, telle que décrite par Thierry Marié :
 » Vous êtes angoissée à l’idée de vous risquer en terrain inconnu et obsédée par le besoin de tout rentabiliser ? Laissez tomber toute cette merde ! Dessiner, c’est faire une expérience. Et si c’est raté, je fais quoi ? Et bien tu recommences.«Â
J’aspire à cette souplesse, à cette liberté. Je crois que lorsque j’aurais réussi à sortir de cet étau, j’aurais fait un grand progrès et je pourrais avancer plus sereinement.
Pour lire le texte de T. Marié en entier, cliquer ici.